Évolution des formats des échanges Retour aux newsletters

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APICRYPT est la seule messagerie sécurisée en santé qui s’engage à faire respecter quelques règles de « bon usage » indispensables pour émettre et recevoir, sereinement, les données concernant les patients. Interdire les envois groupés considérés comme SPAMS et préconiser l’utilisation d’un format d’échange commun (HPRIM) sont les fondamentaux de cette réussite.

En effet, respecter un format d’échange commun est une priorité lorsqu’il s’agit de rendre « utile » la donnée de santé du patient concerné (traitement, archivage, analyse…). Aujourd’hui, ce qui est « vu » par le professionnel de santé peut prévaloir sur ce qui est  « utile ». La visualisation optimisée des données devient donc incontournable et le passage à un nouveau format semble inéluctable.

Rappel sur les prérequis essentiels

Comme pour toute communauté, le respect d’un langage commun permet indubitablement de rendre les échanges viables, fiables et durables.

De la même manière, dans le contexte professionnel si particulier qu’est celui de la santé, il est effectivement nécessaire de respecter quelques prérequis.

La dernière version du volet structuration minimale de documents de santé CI-SIS paru en novembre 2020* précise qu’il est important de rappeler que la dématérialisation d’un document médical à des fins de partage ou d’échange pour améliorer la coordination des soins est soumise à un certain nombre de conditions :

- Persistance : Le document dématérialisé doit rester inaltérable et accessible pour une période dont la durée est fonction du cadre réglementaire et des règles mises en place par la communauté de soins.

- Administration : L’organisation émettrice du document dématérialisé doit en assurer la gestion et le suivi, en mettant à disposition les éventuelles mises à jour.

- Responsabilité : Le document médical dématérialisé doit être endossé par le responsable – personne physique assumant l’entière responsabilité du contenu du document – qui est aussi le signataire légal du document lorsque la signature électronique est mise en œuvre.

- Cohérence : Le document embarque le contexte (médical et de gestion) de son contenu.

- Intégralité : Contenu et contexte restent indissociables et l’ensemble peut être authentifié par une signature électronique.

- Lisibilité : Le document médical dématérialisé doit pouvoir être restitué aux personnes habilitées à le lire, dans une présentation prédéterminée par l’auteur du document, au travers d’un outil de visualisation banalisé tel qu’un navigateur Internet.

L’ensemble des acteurs et industriels de la profession qui partagent ou échangent des données de santé numérisées sont donc amenés à respect ces conditions préalables.

De l’HPRIM au CDA R2

Depuis les débuts de la messagerie APICRYPT, l’APICEM a pris le parti de proposer le format le plus courant et compatible avec la grande majorité des logiciels métier de l’époque. En 25 ans, cette convention n’a pas vraiment évolué malgré de nombreuses propositions faites aux instances spécialisées.

Le format en question, l’HPRIM, préconise de privilégier la transmission de l’information dans le corps du message et de renseigner correctement l’en-tête de message (à minima nom, prénom, date de naissance).

La « mise en page », telle que l’on peut la retrouver sur un courrier papier, n’a donc pas lieu d’être puisqu’inutile pour une messagerie professionnelle dont l’objectif premier est de transmettre de l’information nécessaire aux soins que le praticien pourra archiver dans un dossier patient informatisé.

En attendant que les logiciels métier de ville puissent accepter d’autres formats que l’HPRIM, l’APICEM a régulièrement rappelé que l’envoi de comptes rendus uniquement au format PDF en pièce jointe, difficilement intégrable, n’était pas la meilleure pratique.

L’envoi d’un mail correctement structuré (entête HPRIM complétée et texte brut) et un PDF en pièce jointe pour une lecture facilitée pour le professionnel de santé était la meilleure option, lorsque nécessaire, en attendant une solution qui puisse correspondre à ce besoin.

Le CDA R2, par sa conception, est le standard qui semble satisfaire le mieux les conditions souhaitées.

Ceci dit, pour que l’information soit parfaitement lisible, des procédés de transformation sont nécessaires.

Ainsi, dans le même message, le CDA R2 peut coupler :

- le contenu lisible sans médiation et présenté dans son contexte avec toute la clarté requise au lecteur humain,

- les données de santé codées et structurées dont dérive ce contenu, directement intégrables dans les bases de données des SIS consommateurs des PS qui le souhaitent.

L’APICEM, dont l’engagement sur le sujet n’est plus à prouver, souhaite pouvoir engager les travaux nécessaires pour proposer ce format (ou l’option de choix) aux utilisateurs pour lesquels les éditeurs LGC sont prêts.

Plus d’informations, contactez : communication@apicem.fr

* Source : https://esante.gouv.fr/sites/default/files/media_entity/documents/CI-SIS_CONTENU_VOLET-STRUCTURATION-MINIMALE_V1.7_0.pdf

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